L'éducation à la santé en France
La politique de santé publique en France comporte un
important volet éducatif. Quel est son rôle ? À quels acteurs est-il confié ?
1. Une condition de l'égalité
La santé est un aspect de la dignité de l'homme : la
maladie réduit notre capacité à vivre librement notre vie. Chacun a donc un
droit égal à la santé : c'est un des principes garantis par la
Constitution française. La solidarité de l'ensemble de la société envers les
malades a permis à tous de profiter des importants progrès accomplis par la
médecine à partir des années 1940-1950 : des maladies, autrefois graves, sont
devenues sans danger ou ont disparu ; l'espérance de vie a augmenté, la
mortalité infantile a diminué. Mais l'amélioration de la santé publique
(de la santé de tous) ne passe pas uniquement par le progrès technique : il
passe aussi par la prévention des maladies. Celle-ci implique une meilleure
connaissance des problèmes par la population et une lutte contre les
comportements à risque.
Une politique d'éducation à la santé a été mise
en place en France en même temps que le système de Sécurité sociale
(1945).
Elle porte aujourd'hui plus particulièrement sur :
— le suivi médical (examens, vaccinations
obligatoires), en particulier celui de la femme enceinte et de l'enfant ;
— la prévention des conduites qui mettent en
danger la santé, comme l'alcoolisme, le tabagisme, la toxicomanie ;
— l'éducation sexuelle, c'est-à-dire la
connaissance des risques liés à la vie sexuelle (transmission de maladies,
grossesses non désirées) et des moyens de maîtriser ces risques (rapports
protégés, contraception).
2. De nombreux acteurs
Les acteurs de l'éducation à la santé appartiennent à la
fois au milieu médical, à celui de l'aide sociale et à celui de l'enseignement.
Des structures ouvertes à tous regroupent par exemple des médecins, des
assistantes sociales, des associations spécialisées dans les actions de
solidarité :
— la protection maternelle et infantile (PMI),
pour l'information destinée aux femmes enceintes et aux mères de jeunes
enfants ;
— les centres de planning familial, qui assurent
un service public d'information sur la contraception et sont gérés par des
associations ;
— les centres d'accueil pour personnes en détresse
(alcooliques, toxicomanes, etc.).
Au collège,
l'éducation à la santé prend une place de plus en
plus importante, là aussi sous la forme d'une coopération
entre plusieurs acteurs : des enseignants de différentes
disciplines (SVT, EPS, éducation civique), des intervenants
extérieurs issus du milieu médical ou des services
sociaux, etc. Les collèges sont incités à
créer des conseils d'éducation à la santé
et à la citoyenneté (CESC) où sont
représentés d'autres services publics que
l'Éducation nationale. Les thèmes abordés en
priorité sont la connaissance des règles
élémentaires d'hygiène de vie (information sur
l'alimentation), l'éducation sexuelle et la prévention des conduites à risque.
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